Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a un œil sur le Liban et sur ce qu’il appelle le « danger imminent » pour Israël en raison de la présence du « Hezbollah » aux frontières nord d’Israël. Quant au Liban, il veut éloigner de lui les dangers israéliens, d’autant plus que les menaces persistantes de Tel-Aviv contre le Liban constituent un facteur de pression, en plus du fait qu’il s’agit d’une violation de la résolution 1701 qui régit les relations entre les deux parties.Mais au milieu des contacts et des consultations arabes et internationales sur les élections présidentielles libanaises et les conditions et contre-conditions, est-il possible de dire qu’il existe un facteur israélien affectant de quelque manière que ce soit ce dossier ?
Des sources diplomatiques occidentales à Beyrouth ont déclaré à « Sawt Beirut International » que le dossier présidentiel libanais n’est pas un enjeu majeur pour Israël, et il ne fait pas partie de ses priorités. Ce qui compte pour Israël, ce sont deux choses principales:
– Que le « Hezbollah » reste discipliné et respecte toutes les dispositions de la Résolution 1701 et les accords intervenus indirectement après la signature de l’accord de démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël. Cela signifie qu’il ne fonctionne pas pour entraîner le Liban dans la guerre avec Israël et ne fonctionne pas pour menacer la paix et la sécurité internationales, en commençant par le sud.
Israël veut aussi, non seulement que le parti reste discipliné, mais que l’administration américaine reste garante de cette discipline et ne change pas ses performances liées à la question de la plus haute importance qu’elle accorde à la stabilité dans le sud, sous n’importe quel régime régional ou circonstance ou liés aux performances de l’Iran dans le dossier nucléaire ou les garanties obtenues par les Français, sous mandat américain, quant à la nécessité de faire passer l’accord de démarcation des frontières du stade juridique et politique au stade technique, en toute calme et douceur. Israël est intéressé par l’absence de nouvelles données qui conduiraient à des tensions avec le Liban, d’autant plus qu’il a des accords internationaux pour fournir du gaz et du pétrole à de nombreux pays occidentaux.
Peut-être qu’Israël calcule l’avenir des relations euro-iraniennes et la réaction de l’Iran aux sanctions que l’Union européenne pourrait imposer aux gardiens de la révolution iraniens, au guide de la révolution, Ali Khamenei, et au président iranien Ebrahim Raisi. En d’autres termes, l’évolution de la situation euro-iranienne pourrait affecter négativement les contacts diplomatiques français avec l’Iran, ce qui conduirait à une phase de blocage dans laquelle il est difficile d’anticiper la réaction de l’Iran sur la base des dossiers ouverts dans la région, y compris le libanais déposer.
Par conséquent, l’administration américaine a peur de l’extrémisme israélien et de ce qu’il pourrait faire dans la région, elle prend donc des mesures avec Israël dans le but de l’endiguer. Israël est responsable de l’escalade contre l’Iran à l’intérieur de l’Iran et sur le sol syrien, mais il n’est pas clair s’il y aura une frappe militaire majeure ou si la situation continuera selon ce « statico ».