Le Liban
L’annonce de l’accord entre le Royaume d’Arabie Saoudite et l’Iran, sous les auspices et les efforts chinois, a constitué une polémique au sein des peuples des pays arabes en proie aux guerres et à l’hégémonie iranienne. L’inquiétude a bouleversé les peuples des révolutions dont leur rêve est de se débarrasser de leurs dirigeants tyrans dont les mains ont été tachées du sang des enfants et des femmes.
Les termes de l’accord portent sur de nombreux points, dont le plus marquant est l’accent mis sur « le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures ». Cela confirme qu’il ne s’agit pas d’un accord limité au Royaume, mais à des « États », en plus de la reprise des relations diplomatiques dans un délai maximum de deux mois, et d’autres points qui sont qualifiés de généraux.
Il y a eu beaucoup de interprétations concernant qui gagne dans cet accord, mais certains observateurs soulignent que le Royaume est un pionnier dans la diplomatie douce, à travers laquelle il peut choisir le moment approprié pour démontrer les résultats de ses pourparlers et sa lecture de la scène internationale, qui a été couronnée par l’accord susmentionné, qui porte une dimension interne saoudienne en termes de réalisation de la Vision 2030 et le retour de la stabilité aux pays arabes qui font partie de la même région. Cet accord avait été conclu pour plusieurs raisons, dont celles liées à la situation intérieure iranienne enflammée, et à la défaillance du projet de Wilayat al-Faqih en Syrie, face aux frappes aériennes israéliennes, qui atteignent souvent leurs objectifs grâce aux informations qui leur parviennent de l’intérieur syrien, et face à la détermination des responsables de la révolution syrienne, qui poursuit son chemin et ne reviendra pas à ce qu’elle était avant 2011, et face à la faiblesse de la présence russe, embourbée dans sa guerre contre l’Ukraine.
Quant au Liban, l’Iran est confronté à une guerre féroce sur la question des élections présidentielles libanaises, où le « Hezbollah » cherche à placer son candidat pour achever le projet destructeur, qui a atteint son apogée avec l’arrivée du général Michel Aoun à Baabda à un moment où il est confronté à une opposition généralisée à son choix.
En ce qui concerne les positions occidentales, il est clair que le dirigeant de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a critiqué le Premier ministre israélien Benjamin, en décrivant l’échec de la politique étrangère de son gouvernement, qui a provoqué l’effondrement du mur de défense face à l’Iran. Cela soulève la question de savoir si Netanyahou aura recours à une action militaire dans la profondeur iranienne.
Et la source a conclu son analyse en soulignant que l’accord a mélangé les cartes de la scène régionale et internationale qui existait, et c’est ce qui va inciter de nombreux pays à lire cette nouvelle scène, qui va déranger même les milices iraniennes que le régime de la Tutelle du Faqih a répandu dans les capitales arabes. Il ne fait aucun doute que les résultats de cet accord apparaîtront dans les semaines à venir.