SAWT BEIRUT INTERNATIONAL

| 30 March 2023, Thursday |

L’affrontement entre le Hezbollah et le CPL

La relation du « Hezbollah » avec le « Courant patriotique libre » a fait l’objet de nombreuses spéculations quant à son sort. Certains considéraient que les choses avaient atteint le point d’éloignement et de séparation, après que le chef du CPL, l’ancien ministre Gebran Bassil, ait évoqué ce différend à plus d’une occasion, la dernière étant lorsqu’il est monté en chaire lors de l’assemblée générale du CPL lorsqu’il a déclaré : « Ils ne veulent pas mettre en œuvre les réformes, mais en même temps ils veulent se réunir et faire venir un président corrompu, un premier ministre corrompu et un Gouverneur (La banque du Liban) plus corrompu qu’eux, et ils s’énervent si nous disons non », selon une source des cadres du mouvement.

Bassil n’a pas cessé d’accuser son allié, le Hezbollah, indirectement, pour faire passer ses messages, mais ce dernier a rompu son silence lorsque le secrétaire général du parti a confirmé dans l’une de ses apparitions que « si l’autre partie veut quitter l’alliance, c’est à elle de décider… et si elle est gênée par l’accord et l’alliance, elle peut en sortir. » Cependant, le dernier discours de Nasrallah a montré que les choses ne peuvent pas aller jusqu’à un « divorce » définitif lorsqu’il a estimé que « l’accord de Mar Mikhael a résisté toutes ces années malgré les difficultés », soulignant qu’il était « dans une position critique. »

Toutes les données, selon la source, confirment que les deux partis ne peuvent pas se séparer pour des raisons fondamentales propres à chacun des deux partis, et cela s’est manifesté par l’apparition d’un des dirigeants du « Hezbollah » Ghaleb Abou Zainab à travers l’un des sites web, bien que les apparitions des dirigeants dans le Hezbollah soient considérées comme presque inexistantes, à l’exception des ministres et des représentants. Il semble que la situation de la relation entre les deux alliés a nécessité cette sortie médiatique, comme cela s’est produit auparavant avec le chef de l’unité de coordination et de liaison dans le parti, Wafiq Safa, qui a commenté dans une interview avec l’agence « Reuters », après l’incident d’Al-Aqbiya, dans lequel un membre du bataillon de travail irlandais a été tué, disant que « l’incident n’était pas prévu entre la population du pays et les membres du bataillon », ce qui est inhabituel.

Il était remarquable ce que Abou Zainab a dit, car il est devenu clair que le Hezbollah veut résoudre la crise avec le CPL, surtout quand il a adressé ses mots à Bassil tout en confirmant la base de la relation qui était avec l’ancien président Michel Aoun, en soulignant que si Bassil voulait chercher des alliés qui se croisent avec sa vision, il ne rencontrera pas quelqu’un comme nous…Les propos d’Abou Zainab confirment que le dialogue entre les deux alliés s’est déroulé via des écrans, après qu’il ait été confirmé que Bassil avait refusé un rendez-vous pour rendre visite à Nasrallah.

Et la source a ajouté, il est normal que Bassil change de position, pour obtenir des gains et c’est lui qui a été soumis à des sanctions « pour le Hezbollah » Et voici Asaad Dergham, l’un des représentants de son bloc, qui demande aux Forces libanaises « de ne pas être arrogantes… nous avons eu des divergences dans le passé et chacun tient l’autre pour responsable, le différend ne peut être résolu qu’en s’asseyant à la table… Nous avons demandé une date pour visiter Maarab, et cette demande a été refusée. »

Et la source conclut, la confusion d’Aoun et Bassil devient de plus en plus évidente après l’échec de ses tentatives de menacer son allié et son recours à la réunion chrétienne que le patriarche Mar Bechara Boutros Al-Rahi cherchait à organiser à Bkerki.

    la source :
  • Sawt Beirut International