SAWT BEIRUT INTERNATIONAL

| 1 April 2023, Saturday |

« Le besoin du Hezbollah » pour Bassil sera annulé par l’arrivée du président, qui ne défie pas la résistance

Il est devenu évident que la relation entre le « Hezbollah » et le chef du « Courant patriotique libre » est régie par des intérêts mutuels qui n’ont jamais pris la définition d’ « intérêts communs » ou d’une relation égale pour plusieurs considérations.

En commençant par le programme du parti politique, sur la base duquel il a fait son chemin pour émerger en tant que composante partisane religieuse, construit sur la base de la résistance à l’occupation israélienne en 1982, il adhère aux ordres du régime de Khomeini avec une reconnaissance explicite, à travers la déclaration publiée par sa direction en février de l’année 1985, dans laquelle il est dit que le parti « s’engage à suivre les ordres d’une direction sage et juste représentée par Wilayat Al-Faqih et incarnée par l’Ayatollah Khomeini, l’aube de la révolution musulmane et la source de leur nouvelle renaissance. Cette approche existe toujours, et elle est confirmée par le Secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, dans la plupart de ses discours, selon des sources privées de « Sawt Beirut International », qui suit le parcours du « Hezbollah » depuis sa création jusqu’à aujourd’hui.

Ce qui a réuni le « Hezbollah » et le « Courant patriotique libre » dans une même alliance est dû à de nombreux événements, à un moment politique sensible, suite à l’assassinat du Premier ministre martyr Rafik Hariri, qui a été l’événement douloureux par lequel le processus de démantèlement de la République libanaise a commencé économiquement, socialement et politiquement, qui a ouvert les portes devant les aspirants et les assoiffés de pouvoir pour contribuer à ronger les piliers de l’Etat, en légitimant l’existence des institutions auxiliaires qui se sont établies maintenant sur le plan financier, militaire et éducatif, qui ont été créées par le « Hezbollah », ce qui montre l’étendue des liens de ce dernier avec le régime iranien, puisqu’il porte les noms de la plupart des dirigeants iraniens.

Cette législation ne nécessitait pas l’autorisation du Courant patriotique libre, mais plutôt son soutien afin de l’approuver, après avoir été confirmée dans l’accord historique qui a réuni l’ancien président Michel Aoun et le secrétaire général du Hezbollah sous le nom de « l’accord de Mar Mikhael », dont Bassil a bénéficié en plaçant ses partisans dans les institutions et les ministères, en particulier au ministère de l’énergie qui a épuisé l’énergie financière des Libanais et plongé leurs maisons dans l’obscurité.

Bassil a réussi à investir de l’énergie en de multiples saisons, notamment durant les années de l’ancien président Michel Aoun, qui est revenu à Rabieh, promettant de poursuivre son parcours à partir de là…Mais il semble que les calculs de Bassil ne coïncident pas avec son allié, et son projet tridimensionnel, qui part du Liban vers 3 zones d’influence principales : la Syrie, l’Irak et le Yémen.

Mais Bassil essaie aujourd’hui, alors qu’il savait qu’il ne pourra pas s’asseoir sur la chaise de la présidence, et la question n’est pas liée au nombre de voix, mais plutôt à son incapacité à convaincre son allié, le « Hezbollah », alors que faire si le reste des composantes chrétiennes rejettent son arrivée, d’obtenir le plus grand nombre de gains et certains d’entre eux sont en train d’être réalisés, et l’étape de la libération de Badri Daher peut être incluse parmi ces priorités qui étaient une obsession pour lui, et cela était évident à travers le discours de président Aoun lors de son départ du palais de Baabda. Ainsi, les autres gains que Gebran veut réaliser apparaîtront successivement dans un avenir proche.

    la source :
  • Sawt Beirut International