SAWT BEIRUT INTERNATIONAL

| 30 March 2023, Thursday |

Le dialogue des sourds à l’ombre des missiles de précision

Les fameux lapins du président du Parlement Nabih Berri ne sont plus efficaces car ils s’imposaient sur la scène nationale les années précédentes comme une solution qu’il a imaginée et présentée à tous les partis, pour plusieurs raisons, y compris ce qui est lié à l’intérieur libanais lié aux équilibres produits par les récentes élections législatives, qui ont créé plusieurs camps face à l’axe du duo « Mouvement Amal et Hezbollah », où ce dernier mène l’axe de la résistance équipé de remorques embarquées par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Et son actuel et un certain nombre de députés qui portaient les bannières du changement et ceux avec des positions populistes, c’est ce qui les rend dans la zone grise à travers laquelle ils sont une source de préoccupation pour tous les partis, et ils ne peuvent pas être classés comme un « œuf de dôme ».

La source considère que le dernier lapin produit par le Président Berri, qui est son invitation à une table de dialogue ouverte, après l’expiration du délai constitutionnel pour l’élection d’un nouveau Président de la République et sous le titre « Obtenir le soutien parlementaire le plus large pour l’élection d’un président consensuel », a été rejeté par les Forces libanaises et le Courant patriotique libre pour des considérations qui ne sont pas liées à une vision unifiée des deux parties à cet appel.

Mais il est revenu sur le devant de la scène à travers les positions de certains députés du Hezbollah, où le député Ali Khreis a souligné que ce qu’il faut d’abord est l’élection d’un président de la République et qui porte la responsabilité du retard est celui qui refuse le dialogue, tandis qu’un membre du Conseil central du Hezbollah, Cheikh Nabil Kaouk, a estimé que ceux qui rejettent le dialogue et le consensus poussent le pays vers le pire, soulignant que les pays étrangers empêchent les Libanais de se rencontrer, de dialoguer et de consensus, et il a fait un clin d’œil à la chaîne du parti Forces libanaises quand il a dit: « Ils nous ont accusés. » Il s’agit d’une référence claire aux paroles du chef du Parti des forces, Samir Geagea, dans lesquelles il a souligné qu’elles « perturberont le quorum pour entraver l’arrivée du candidat du Hezbollah », ce qui a également été exprimé plus tôt par le chef du Parti phalangiste libanais, Sami Gemayel, et confirmé par le général de division Ashraf Rifi de Maarab.

La source poursuit que ceux qui appellent au dialogue ne mettent pas leurs conditions préalables sur cette table, soulignant les propos du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lesquels il s’appuie tantôt pour menacer les combattants du parti en déterminant leur nombre qui dépasse 100 000 et à d’autres moments en fixant les spécifications du président lors de son discours au début de cette année, quand il a également mentionné ce qu’il a déclaré dans un discours précédent qu’ils veulent « un président de la République qui couvre ou protège la résistance, et leur droit naturel est d’exiger un président qui ne défie pas la résistance en Il soutient et ne conspire pas contre lui, c’est-à-dire qu’il n’entraîne pas le pays dans la guerre civile.

Ses mots constituent le détonateur qui fera exploser la table de dialogue sur laquelle des conditions préalables qui ne peuvent être discutées ont été posées dans l’appel et la répétition de l’appel au dialogue dans des conditions qui constituent un point de discorde fondamental pour un dialogue stérile qui ne peut permettre la répétition d’expériences antérieures, dont la dernière en date est l’expérience de la soi-disant « ère forte », l’ère de l’ancien Président Michel Aoun, qui a amené le Liban au diable avec la reconnaissance du chef de la république, qui s’est effondrée économiquement, socialement et financièrement d’une manière que le Liban n’a pas connue depuis son indépendance. « Est-ce qu’on va mordre deux fois dans le terrier? »

    la source :
  • Sawt Beirut International