SAWT BEIRUT INTERNATIONAL

| 26 March 2023, Sunday |

Le Liban peut-il améliorer sa position pour bénéficier de l’exemption américaine pour la Syrie et faire transiter l’énergie par son territoire ?

Le Liban a pris une initiative importante en matière de secours et d’aide aux régions syriennes touchées par le récent séisme. Et il l’a fait, dans le cadre de l’autorisation approuvée par l’administration américaine à travers l’exemption de la mise en œuvre de la loi « César », qui a imposé des sanctions à la Syrie et à toute entité qui traite avec elle. L’exemption est accordée pour une période de six mois à des fins humanitaires uniquement. L’ambassadrice américaine Dorothy Shea a salué la démarche du Liban dans ce domaine.

Mais le Liban peut-il bénéficier de cette exemption et être en mesure d’activer la question de la récupération de l’énergie de l’Egypte et de la Jordanie à travers les territoires syriens ? Des sources diplomatiques occidentales confirment à « Sawt Beirut International » que le Liban, s’il se rend compte de la manière dont il doit investir cette exemption, peut y réfléchir positivement à travers la question de l’énergie, et adhérer à toutes les conditions demandées par la Banque Mondiale pour financer ce processus, notamment le plan de recouvrement des coûts pour ce secteur, mettre en place l’Autorité de régulation de l’électricité et nommer un nouveau conseil d’administration pour celle-ci, et s’engager à sécuriser le tarif, quels que soient les obstacles qu’elle rencontre pour l’atteindre.

Les sources ont indiqué que, malgré tous les points négatifs qui décrivent la façon dont le ministère de l’énergie traite la mise en œuvre des conditions fixées par la Banque mondiale pour l’approbation du financement, il y a encore un grand espoir que la partie américaine n’abandonnera pas la question de l’électricité, et que son offre pour faciliter les choses avec la banque, si les Libanais remplissent les obligations requises, existera toujours.

Les sources s’attendaient à ce que la discussion libano-américaine sur la question de l’électricité soit réactivée dans les semaines à venir, d’autant plus que Washington ne laissera pas la situation du Liban chuter davantage, mais en même temps, elle estime que les responsables au Liban doivent aider le pays et prendre les mesures nécessaires pour éviter que la situation ne chute et ne le noie davantage. C’est pourquoi elle considère que la prise de mesures sérieuses à l’égard de la Banque mondiale rééquilibrera dans son budget le passage de l’énergie par la Syrie. Et l’inexistence d’un budget à ce sujet est probablement une position politique, qui peut être résolue en reconsidérant les performances du Liban, en particulier celles du ministère de l’énergie, qui a pris des engagements forts dans ce domaine. Les pays ne traitent plus avec le Liban à moins d’être sûrs de son sérieux, et ils n’ont pas d’argent à dépenser pour des promesses et des déclarations, mais plutôt pour des actions et des engagements.

    la source :
  • Sawt Beirut International