SAWT BEIRUT INTERNATIONAL

| 26 March 2023, Sunday |

Pourquoi le dossier présidentiel n’a-t-il pas reçu d’énormes pressions américaines comme le dossier de la démarcation ?

Lorsque l’administration américaine a placé l’automne dernier le dossier de la démarcation de la frontière maritime avec Israël au plus haut niveau de préoccupation, l’atmosphère de l’époque indiquait qu’après la signature de l’accord, le dossier de la présidence de la république serait également placé sur le même niveaux de préoccupation de la part de Washington.

Cependant, après environ 5 mois écoulés depuis le dossier de la démarcation, il s’avère que le dossier présidentiel n’était pas une priorité pour Washington, comme le dossier de la démarcation. Alors qu’il y a un appel à élire un président et une demande à plusieurs reprises dont on ne peut méconnaître l’importance, mais la position américaine n’a cependant pas été à la hauteur de l’énorme pression qui a précédé l’accord de démarcation, pour atteindre rapidement le élection d’un président.

Peut-être que les priorités américaines ont influencé le cours de la position américaine, notamment la guerre contre l’Ukraine, et la position quant à la politique à mener vis-à-vis de l’Iran, car Washington estime que si l’Iran y vient et veut reprendre les négociations sur le dossier nucléaire, cela signifie qu’il est dans une position critique en raison de ce qui se passe à l’intérieur. Cependant, cela ne s’est pas produit jusqu’à présent, et il ne suffisait pas de miser sur des contacts Golfe-Iran pour créer une atmosphère présidentielle au Liban.

Ainsi, le dossier de la démarcation était et est toujours une priorité pour l’administration américaine en raison de plusieurs facteurs:

– Pour Washington, ce dossier est un dossier régional-international avec des prolongements français, qataris et du Golfe, et Washington a des intérêts fondamentaux à son aboutissement.

– Pour le président Joe Biden, la démarcation est une réalisation d’un niveau historique.

Quant au dossier de la présidence libanaise, il ne constitue pas une réalisation américaine, ni ne représente les intérêts politiques, économiques ou financiers américains, ni une réalisation pour Biden au niveau présidentiel.De plus, le dossier présidentiel est considéré par l’extérieur comme un dossier interne en premier lieu, et non un dossier international-régional, et il n’a pas de dimension politique et économique dans le dossier de démarcation.
Washington n’a donc pas envoyé d’envoyé de haut niveau pour explorer la question de la présidence, bien que Washington cherche, bien qu’en privé, un président souverain, ou du moins un président consensuel.Aussi, bien que tous les pays, y compris Washington, soient pleinement conscients de l’importance des intersections dans les intérêts internationaux et régionaux, et de leurs indicateurs dans la production d’un président au Liban.

L’administration américaine place sur les épaules de l’ambassadrice à Beyrouth, Dorothy Shea, la tâche de s’efforcer d’incarner sa vision du prochain président, qui doit être choisi par les Libanais. Et il y a grand espoir chez elle, selon les sources, qu’elle y parviendra avant qu’elle ne quitte ses fonctions au cours des deux prochains mois et la présence de son alliée, Liz Johnson, pour reprendre sa mission. Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune visite de haut niveau de l’administration américaine à Beyrouth.

    la source :
  • Sawt Beirut International