Liban 7
Lorsque le président français Emmanuel Macron est venu au Liban lors de ses première et deuxième visites, à la suite du bombardement du port de Beyrouth, il a limité la fourniture de l’aide française et des dons à la société civile et à la société civile.
Lorsque certains pays ont commencé à fournir une aide, ils ont stipulé que les organismes civils informels, comme la Croix-Rouge, en recevaient.
Lorsque le militant politique Luqman Slim a été assassiné, sa famille a demandé à un médecin légiste d’autopsier le corps, autre que le médecin légiste officiel.
Lorsque la Banque mondiale a offert le prêt pour acheter des vaccins au Liban, il a stipulé que l’Organisation mondiale de la santé superviserait le processus de vaccination afin que le favoritisme ne commence pas.
Lorsque le dossier d’enquête financière a été ouvert, la justice suisse a pris des mesures, et lorsque le gouverneur de la Banque du Liban a eu le choix entre témoigner devant la justice libanaise ou devant un juge suisse venant au Liban ou devant la justice suisse, il a choisi de aller en Suisse pour donner son témoignage.
Tout ce qui précède prouve hors de tout doute qu’il n’y a plus aucune confiance en cette autorité au Liban, à tous les niveaux, et non à un seul niveau:
Il n’y a aucune confiance dans les ministères compétents pour distribuer l’aide.
Il n’y a aucune confiance dans le pouvoir judiciaire pour s’y fier pour atteindre la vérité dans n’importe quel dossier, et même si la vérité est atteinte, qui oserait, dans ce système judiciaire, mettre en œuvre les jugements et rendre justice? Par exemple, mais sans s’y limiter, la décision de la Cour internationale dans l’affaire de l’assassinat du martyr Premier Ministre Rafik Hariri a décidé que l’autorité libanaise devait arrêter Salim Ayyash et le traduire en justice. Où est devenue cette arrestation? L’autorité libanaise ose-t-elle franchir cette étape? Quelle justice peut-on espérer si le Liban n’ose pas appliquer les décisions?
L’histoire contemporaine nous apprend que Winston Churchill, le dirigeant britannique, n’a pas posé de questions sur les ravages qui ont frappé les villes britanniques à cause des bombes allemandes, mais a été la première question qu’il a posée à son entourage: le système judiciaire va-t-il bien? Et quand la réponse a été rassurante, il a dit que la Grande-Bretagne allait bien, et c’est la réponse que Charles de Gaulle a rassurée en entrant en France, libéré au milieu de la dévastation générale, mais quand il a su que la justice était efficace, il a dit: Alors la France va se lever.
Où est le Liban de la justice britannique et française pendant la Seconde Guerre mondiale? La justice libanaise ne va pas bien, comme en témoignent les doutes sur le déroulement de l’enquête sur l’affaire du bombardement du port.
En conséquence, si tout est importé et emprunté, alors pourquoi le peuple libanais aurait-il besoin d’une certaine autorité qui prendrait le contrôle de quelque chose mais le gâcherait?