L’accord saoudo-iranien pour rétablir les relations diplomatiques prend une réelle dimension liée aux dossiers de la région, notamment le dossier libanais. Des sources diplomatiques confirment à « Sawt Beirut International » que l’accord affectera inévitablement la situation libanaise, notamment en ce qui concerne le dossier de la Présidence de la République.

L’atmosphère qui prévaudra au Liban sera apaisée et le Hezbollah aura recours à un ajustement de ses positions internes et de sa manière d’agir avec les symboles du royaume au Liban.

Cependant, cela entraînera inévitablement, selon les sources, une équation très importante, à savoir que Riyad récoltera des acquis à l’intérieur du Liban, grâce à la modération iranienne attendue, dans le traitement des principaux aspects et articulations libanais. Ce qui facilite la construction de ponts entre le parti et tous les partis internes. Cela commencera par changer de ton à son égard, et c’est ce qui se passe maintenant, mais si le royaume est adressé négativement, il se plaindra du Hezbollah directement à l’Iran et non au Liban. Le royaume a garanti, à travers l’accord, qu’il obtiendrait des assurances sur sa sécurité nationale, qui est une ligne rouge.

Par conséquent, le dossier du règlement se trouve dans le dossier yéménite, pas dans le dossier libanais, mais si une entente est conclue sur le Yémen, cela signifie qu’il y a une entente attendue sur le reste des dossiers, notamment le libanais. Cela sera évident en faisant pression pour un candidat de compromis à la présidence, dont le Hezbollah facilitera l’élection.

Jusqu’à présent, tout le monde extérieur appelle les Libanais à se mettre d’accord sur un nouveau président. Même le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan a déclaré, suite à l’accord saoudo-iranien, que ce qu’il faut, c’est l’accord des Libanais. Par conséquent, toute solution part du Liban, pas de l’étranger. Cependant, le rôle de l’extérieur intervient plus tard, après que les Libanais aient pu explorer de nouvelles directions après le « nouvel accord régional ».

Or, selon les sources, nous n’avons pas atteint ce stade, et il est trop tôt pour cristalliser la scène que sera au Liban. Pourtant, il est certain qu’après l’accord saoudo-iranien, le Liban verra un mouvement américain dans ses priorités, le dossier présidentiel. Alors que la secrétaire d’État adjointe aux affaires du Moyen-Orient, Barbara Lev, lui rendra visite en principe la semaine prochaine, portant un panier de demandes qui seront complétées avec la formation du gouvernement et la conclusion de l’accord de base avec le Fonds monétaire international afin de lancer l’opération de sauvetage. Et le Vatican accompagnera cela dans le but de préserver le rôle chrétien dans le cadre de la préservation de la formule actuelle et de la position de base du Liban afin qu’elle ne change pas de ce qu’elle était.