Huit soldats des forces du régime syrien ont été tués, mercredi, dans des tirs d’artillerie menés par « Hay’at Tahrir al-Sham » dans le nord-ouest du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

L’Observatoire a déclaré: « Le régiment d’artillerie de Hayat Tahrir al-Sham » a ciblé un quartier général des forces gouvernementales près de la ville de « Kafrouma » dans la campagne sud d’Idlib, « ce qui a entraîné la mort de huit soldats, l’un d’eux avec le grade de major.

Les médias officiels syriens n’ont publié aucune information sur cet attentat.

« Hay’at Tahrir al-Sham » et d’autres factions armées moins influentes contrôlent environ la moitié du gouvernorat d’Idlib et des zones adjacentes limitées.

Le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahman, a déclaré : « Depuis la fin de l’année dernière, Hay’at Tahrir al-Sham a intensifié ses opérations contre l’armée syrienne à Idlib dans le but de gagner une base populaire », à la lumière des indications de un rapprochement turc avec le gouvernement de Damas.

Soulignant que ce rapprochement « suscite les craintes des habitants ».

Trois millions de personnes vivent dans des zones hors du contrôle de Damas à Idlib et ses environs, dont près de la moitié sont des personnes déplacées à l’intérieur du pays qui ont fui ou ont été évacuées d’autres provinces à la suite des combats.

Après une brouille qui perdure depuis le déclenchement de la crise en Syrie en 2011, Moscou a réuni, le 28 décembre, les ministres turc et syrien de la Défense, dans une démarche précédée d’indices de rapprochement entre les deux pays. une série de positions saluant ce rapprochement ont été émises.

Dans plusieurs déclarations, le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a pas exclu la possibilité de rencontrer son homologue syrien, Bachar al-Assad, qui a estimé que pour que les rencontres syro-turques soient fructueuses, elles doivent se fonder sur la fin de l’occupation, c’est-à-dire la présence militaire turque dans son pays.

Depuis le 6 mars 2020, un cessez-le-feu est en vigueur dans les zones contrôlées par les factions à Idlib et ses environs, annoncé par Moscou, un allié de Damas, et la Turquie, qui soutient les factions armées, après une attaque massive des forces gouvernementales , au cours de laquelle ils ont réussi à contrôler la moitié d’Idlib.

Cependant, la région subit de temps à autre des bombardements mutuels de la part de plusieurs parties et fait également l’objet de raids des forces gouvernementales et de la Russie, même si le cessez-le-feu tient toujours dans une large mesure.