Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté (jeudi 02/09/2023) à faciliter l’accès de davantage d’aide humanitaire au nord-ouest de la Syrie via la Turquie, affirmant qu’il serait « très heureux » si les Nations unies pouvaient utiliser plus d’un point de passage frontalier pour acheminer l’aide, après le violent tremblement de terre qui a frappé la région cette semaine, entraînant un grand nombre de morts.
Le gouvernement syrien considère l’acheminement de l’aide aux régions du nord-ouest, qui sont contrôlées par l’opposition armée, via la Turquie, comme une violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Depuis 2014, l’ONU a obtenu un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU qui lui permet d’atteindre des millions de personnes dans le besoin dans la région via un passage unique.
Guterres a déclaré aux journalistes à New York que le moment était venu d’explorer tous les moyens possibles pour faciliter l’entrée de l’aide et du personnel dans la zone touchée par le tremblement de terre qui s’est produit tôt lundi matin et a tué au moins 19 000 personnes en Turquie et en Syrie.
« Il existe de nombreuses agences de secours non onusiennes qui fournissent déjà leurs services via d’autres points de passage », a déclaré Guterres aux journalistes. « Je serais très heureux s’il y avait une possibilité pour les Nations Unies de le faire également via autant de points de passage que possible. »
António Guterres n’a pas précisé s’il avait spécifiquement demandé au gouvernement syrien d’autoriser l’acheminement de l’aide via davantage de passages frontaliers, mais a indiqué la capacité du Conseil de sécurité de l’ONU à approuver une telle mesure.
« Il est clair que nous avons besoin d’un soutien massif », a déclaré Guterres, ajoutant : « Je serais bien sûr heureux si le Conseil de sécurité parvenait à un consensus pour autoriser l’utilisation de davantage de points de passage ».
Il a expliqué que le responsable de l’aide de l’organisation, Martin Griffiths, se rendra à Gaziantep en Turquie et à Alep et Damas en Syrie au début de la semaine prochaine pour évaluer les besoins et voir les meilleurs moyens d’améliorer le soutien des Nations Unies. Les livraisons d’aide des Nations Unies au nord-ouest de la Syrie depuis la Turquie ont repris jeudi après avoir été brièvement interrompues par le tremblement de terre.
L’ambassadeur de Syrie aux Nations Unies, Bassam al-Sabbagh, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur les propos de Guterres.
Le gouvernement syrien affirme depuis longtemps que davantage d’aide peut être acheminée vers toutes les lignes de front depuis l’intérieur du pays. Les opposants au président syrien Bashar al-Assad craignent que les livraisons de nourriture et d’autres aides ne tombent sous le contrôle du gouvernement.