Le président américain Joe Biden (Reuters)
Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi que le président russe Vladimir Poutine avait clairement commis des crimes de guerre et que la décision de la Cour pénale internationale d’émettre un mandat d’arrêt à son encontre était justifiée.
Plus tôt dans la journée, la Cour a demandé l’arrestation de Poutine, soupçonné d’être responsable de la déportation d’enfants et de transferts illégaux de l’Ukraine vers la Russie depuis l’invasion de Moscou le 24 février 2022. Les États-Unis ne sont pas membres de la Cour pénale internationale.
« Il est clair qu’il a commis des crimes de guerre », a déclaré Biden à la presse, en faisant référence à Poutine.
« Je pense que c’est justifié », a-t-il ajouté en faisant référence au mandat d’arrêt.
Le porte-parole du département d’État a indiqué dans un communiqué envoyé par courriel que les États-Unis avaient conclu séparément que les forces russes avaient commis des crimes de guerre en Ukraine et qu’ils étaient favorables à ce que les auteurs de crimes de guerre rendent des comptes.
« Il ne fait aucun doute que la Russie commet des crimes de guerre et des atrocités en Ukraine, et nous avons clairement indiqué que les responsables doivent rendre des comptes », a-t-il ajouté. « Cette décision a été prise par le procureur de la CPI en toute indépendance, sur la base des faits qui lui ont été présentés. »
La décision de la CPI exige que les 123 États membres de la Cour arrêtent Poutine et le transfèrent à La Haye pour qu’il y soit jugé si ce dernier se trouve sur leur territoire. Vendredi, la Cour a également délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova Belova, pour les mêmes motifs.
Le mois dernier, un rapport soutenu par les États-Unis et rédigé par des chercheurs de l’université de Yale a indiqué que la Russie avait détenu au moins 6 000 enfants ukrainiens dans pas moins de 43 camps et installations, dans le cadre d’un « réseau systématique de grande envergure ».
Moscou a nié à plusieurs reprises les accusations selon lesquelles ses forces ont commis des atrocités lors de l’invasion. Vendredi, le Kremlin a déclaré que la décision de la CPI était « nulle et non avenue ».