L'accord sur les céréales sous les auspices de la Turquie et des Nations Unies
La Russie a déclaré lundi qu’il serait « inapproprié » de prolonger l’accord sur les céréales de la mer Noire à moins que les sanctions qui nuisent à ses exportations agricoles ne soient levées et que d’autres questions ne soient résolues.
L’initiative sur les céréales de la mer Noire, signée par la Russie et l’Ukraine en juillet dernier, établit un passage sûr pour permettre l’exportation de céréales depuis les ports ukrainiens assiégés par la guerre.
L’accord, négocié par les Nations unies et la Turquie, a été prolongé de 120 jours en novembre et doit être renouvelé le mois prochain, mais la Russie a signalé qu’elle n’était pas satisfaite de certains aspects de l’accord et a demandé la levée des sanctions qui nuisent à ses exportations agricoles.
« Notre position sur la question du renouvellement de l’initiative de la mer Noire n’a pas changé », a déclaré le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Vershinin, dans une interview accordée à RTVI TV.
Il a ajouté : « La prolongation du document ukrainien est inappropriée sans obtenir de résultats tangibles concernant la mise en œuvre du mémorandum de la Russie et des Nations unies, en plus d’une véritable levée des restrictions imposées aux exportations agricoles russes. »
Les sanctions occidentales n’ont pas explicitement visé les exportations agricoles russes, mais Moscou affirme que l’interdiction de ses industries de paiement, de logistique et d’assurance est un « obstacle » à sa capacité d’exporter ses propres céréales et engrais.