L’armée israélienne a déclaré que ses drones armés utilisaient des bombes non guidées qui ne font ni bruit ni fumée lorsqu’elles tombent, ce qui rend difficile pour les ennemis de les anticiper ou de les éviter. Le plus grand modèle d’appareil peut transporter jusqu’à une tonne de munitions.

Après plus de vingt ans de discrétion, Israël a dévoilé en juillet ses drones révolutionnaires, développés dans le cadre d’un système de surveillance et d’attaque depuis qu’il a été pris au dépourvu par les opérations de chars lors de la guerre de 1973.

En novembre, un général israélien a donné une explication détaillée de l’utilisation de ces systèmes par l’armée de l’air et l’artillerie dans les combats contre des cibles palestiniennes proches et des cibles lointaines potentielles comme l’Iran ou le Soudan.

Ces drones sont dirigés à distance pour larguer des bombes ou mener des opérations de reconnaissance avant de retourner à leur base. Ils diffèrent des drones suicide qui, selon l’Iran, ont été utilisés lors d’une attaque ce week-end contre une usine d’armes défensives à Ispahan. Israël a refusé de commenter cette attaque.

Un officier supérieur de l’armée israélienne a déclaré à Reuters que la flotte de drones armés comprend le Heron TP, fabriqué par l’entreprise publique Israel Aerospace Industries Ltd, et le plus petit Hermes fabriqué par Elbit Systems Ltd.

L’officier a déclaré que le premier drone « est le drone le plus lourd que possèdent les Forces de défense israéliennes et peut transporter des munitions pesant environ une tonne. »

Mais l’officier a ajouté : « Cela ne signifie pas nécessairement qu’il peut transporter une bombe d’une tonne. Cela dépend beaucoup de la localisation des munitions. »

Les fabricants israéliens ne divulguent pas les capacités d’armement de leurs drones en vertu de ce que les sources industrielles décrivent comme la politique de confidentialité du ministère de la Défense.

Le principal opérateur de drones

L’industrie mondiale de la défense suivant de près les capacités d’Israël, ce pays est devenu l’un des principaux opérateurs et exportateurs de drones au Moyen-Orient, selon le Royal United Services Institute, un groupe de réflexion de Londres.

L’officier, qui n’a pas été identifié selon les exigences militaires en raison de la sensibilité de la question, a ajouté que toute vente de drones capables de transporter des bombes se ferait entre gouvernements, éliminant ainsi le besoin de publicité.

L’officier a précisé que toutes les munitions des drones sont de fabrication israélienne et « tombent librement et peuvent atteindre la vitesse du son. »

Ces bombes, contrairement aux missiles Hellfire qui sont parfois lancés par les drones américains, ne contiendront pas de systèmes de propulsion qui causent du bruit ou de la fumée provenant de la combustion du carburant par la suite.

L’officier a refusé de donner plus de détails sur les munitions, disant seulement que l’avion a été conçu pour que « personne ne l’entende ou ne le voie » lorsqu’il attaque.

D’autres responsables israéliens ont déclaré qu’un exemple de cible de drone est celui des militants irréguliers qui se déplacent rapidement et qui sont détectés et attaqués avant de pouvoir lancer un missile.

On suppose que cela doit se faire à une hauteur suffisante pour que le bruit des moteurs des drones ne soit pas entendu clairement au sol.

Et dans les guerres qui se déroulent en hiver, comme la guerre d’Israël à Gaza entre 2008 et 2009, les drones doivent voler sous les nuages pour que les caméras de ciblage fonctionnent, ce qui signifie que leur bruit peut être entendu.

« Vous perdez l’élément de surprise », a déclaré l’officier.

Le Royal United Services Institute a déclaré dans un rapport en ligne que malgré le déploiement de drones armés avancés, la majorité des drones israéliens ne sont pas armés, étant donné que leur principale fonction est de recueillir des renseignements pour les forces terrestres.