L’agence de presse RIA Novosti a cité le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, disant que l’Occident « enterrait effrontément » l’Initiative céréalière de la mer Noire, qui facilite l’exportation de produits agricoles ukrainiens depuis ses ports du sud.

Bien que la Russie reste attachée à l’accord, elle a critiqué à plusieurs reprises l’approche occidentale de l’initiative, qui a été conclue en juillet dernier, affirmant que les pays qui ont imposé des sanctions à Moscou ne font pas assez pour assouplir les restrictions sur les exportations russes, en particulier les engrais.

« L’Occident est en train d’enterrer effrontément l’initiative humanitaire bien connue par l’intermédiaire du Secrétaire général des Nations Unies », a déclaré Lavrov lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe des Vingt, faisant référence à l’accord sur les céréales.

La phase actuelle de l’accord, qui a été négociée par la Turquie et les Nations Unies, expire le 18 mars. Il sera prolongé si aucune des parties ne soulève d’objection formelle.

Avant la précédente prolongation de l’accord en novembre, la Russie avait également intensifié ses critiques à son égard pour tenter d’obtenir davantage de concessions de l’Occident, mais elle a finalement autorisé sa prolongation pour une période de 120 jours.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré mercredi qu’il n’accepterait une deuxième prolongation de l’accord que si les intérêts des producteurs agricoles russes étaient pris en compte.

Les sanctions occidentales ne visaient pas directement le secteur agricole russe, mais Moscou affirme que les sanctions affectent les paiements, le transport maritime et les assurances et constituent ainsi un « obstacle » à ses exportations de céréales et d’engrais.