Les gardiens de la révolution iranienne
Le gouvernement canadien a déclaré lundi qu’il avait décidé d’imposer des sanctions à 12 hauts responsables des Gardiens de la révolution et des forces de l’ordre en Iran pour leur participation à des « violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme ».
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la diminution du rythme des manifestations dans les rues iraniennes, après que l’autorité ait utilisé de nombreux moyens pour freiner les manifestations, allant de l’arrestation à l’exécution en passant par les passages à tabac, ce qui a conduit à la mort de centaines de personnes, selon ce que les organisations de défense des droits de l’homme ont confirmé, et à l’arrestation de milliers de personnes.
Ces manifestations ont éclaté à la mi-septembre après l’assassinat de la jeune femme Mahsa Amini par la police des mœurs, de sorte que de nombreux Iraniens continuent d’exprimer leur mécontentement à leur manière.
Dans la nuit du samedi au dimanche 26/2/2023, des voix et des acclamations se sont élevées d’un certain nombre de maisons du quartier de Chitgar – à Téhéran, condamnant le régime en place, et criant : « Mort au dictateur » en référence au guide iranien, Ali Khamenei.
Une manifestation nocturne a également eu lieu dans le quartier de Fermaniye, et des voix se sont élevées depuis les toits et les balcons pour crier : « La patrie ne sera pas une patrie tant que les mollahs ne seront pas enterrés », en référence aux religieux au pouvoir dans le régime de la « République islamique ».
En outre, le phénomène qui consiste à faire tomber les turbans du clergé est récemment revenu timidement dans la capitale, en signe de protestation contre leur ingérence flagrante dans la vie des gens.
De même, de nombreuses rues, que ce soit à Téhéran ou en dehors, notamment dans la ville kurde de Sanandaj, dans l’ouest du pays, témoignent de la présence de jeunes filles et de femmes sans le voile obligatoire, que les autorités imposent depuis des décennies dans le pays, malgré la campagne de répression et d’arrestations qui a eu lieu ces derniers mois contre des milliers de manifestants, selon ce qu’ont rapporté des militants iraniens, et ce qu’ont montré de nombreux clips vidéo diffusés sur les médias sociaux.