L’Organisation mondiale de la santé a indiqué, mardi, que le nombre de personnes affectées par le séisme dévastateur qui a fait des milliers de morts en Turquie et en Syrie, pourrait atteindre 23 millions.

« La carte des événements montre que le nombre de personnes susceptibles d’avoir été affectées (par le séisme) est de 23 millions, dont environ 5 millions en situation de vulnérabilité », a déclaré la responsable de l’OMS Adelheid Marschang, devant le comité exécutif de l’agence onusienne.

Marschang, responsable des urgences à l’OMS, a noté que « les besoins humanitaires de la Syrie sont à leur plus haut niveau » après le puissant séisme.

Elle a ajouté, lors de la réunion du conseil d’administration de l’organisation à Genève, que la Turquie « a une forte capacité à faire face à la crise, mais les besoins fondamentaux qui ne seront pas satisfaits à court et moyen terme se trouveront en Syrie, qui souffre déjà d’une crise humanitaire depuis des années en raison de la guerre civile et de l’épidémie de choléra. »

Et elle a poursuivi : « Il s’agit d’une crise qui vient s’ajouter à de multiples crises dans la région touchée… Les besoins ont atteint leur plus haut niveau dans toutes les parties de la Syrie après une crise complexe et prolongée qui a duré près de 12 ans, alors que le financement humanitaire continue de diminuer. »

De son côté, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé a fait part mardi de l’inquiétude de l’organisation, notamment au sujet des zones de Turquie et de Syrie « dont aucune information n’a été reçue » depuis le séisme dévastateur qui a fait des milliers de victimes.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré lors de la réunion : « Nous sommes particulièrement préoccupés par les régions dont nous n’avons pas encore reçu d’informations ».

« J’imagine que les dégâts sont une façon de déduire où nous devons concentrer notre attention », a-t-il ajouté.

Il a poursuivi : « C’est une course contre la montre. Chaque minute, chaque heure qui passe, les chances de trouver des survivants diminuent. »

Et l’Organisation mondiale de la santé a annoncé qu’elle envoyait des fournitures d’urgence, notamment du matériel chirurgical pour les urgences et les blessures, et qu’elle activait un réseau d’équipes médicales d’urgence.

Le bilan du séisme qui a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie, lundi, s’est alourdi à 5 021 morts.

Les secouristes des deux pays, à mains nues et dans un froid glacial, ont continué, mardi, à chercher des survivants parmi les décombres de milliers de bâtiments qui se sont effondrés à la suite d’une série de violents séismes qui ont secoué les deux pays.

A son tour, la porte-parole des Nations unies a déclaré que l’important flux d’aide de l’organisation depuis la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie s’était temporairement arrêté en raison des dommages causés aux routes et d’autres problèmes logistiques liés au violent séisme qui a frappé les deux pays lundi.

« Certaines routes sont cassées et d’autres sont inaccessibles », a déclaré à Reuters Madhivi Soon Suwon, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Il y a des problèmes logistiques qui doivent être résolus. »

« Nous n’avons pas une idée précise de la date de reprise », a-t-elle ajouté.