Emmanuel Macron
Reuters cite une aide-soignante, Isabel Turia, 60 ans, qui a déclaré que soutenir Emmanuel Macron ou Marine Le Pen au second tour de la présidentielle dimanche dernier revenait à choisir entre l’ « épidémie et le choléra. »
Elle n’a pas voté, et se prépare plutôt à participer aux manifestations de la fête du travail dimanche.
Turia reçoit un salaire d’un peu moins de 2 000 euros (2 107 $) dont elle a besoin pour payer le logement et la nourriture pour elle et sa fille, une étudiante de 22 ans. Elle doit rendre compte de chaque centime.
Le coût de la vie a été le thème principal de la campagne électorale présidentielle française, et devrait être aussi important à l’approche des élections législatives de juin que le parti de Macron et ses alliés doivent remporter pour pouvoir mettre en œuvre ses politiques.
L’actuel gouvernement de Macron a imposé des restrictions à la hausse des prix de l’électricité et du gaz, et le président s’est engagé à prendre d’autres mesures, notamment une augmentation des salaires, pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs face à une hausse importante des prix.
Mais l’inflation a atteint un nouveau record de 5,4 % en avril, tandis que la croissance a faibli au premier trimestre de l’année, ce qui a donné un élan aux opposants et aux manifestations de rue.
Toria participera au rassemblement de dimanche pour réclamer une augmentation des salaires et a exhorté Macron à abandonner son projet de porter l’âge de la retraite de 62 à 65 ans.
Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), participe également aux manifestations de dimanche. Il a déclaré avoir quelques messages pour le gouvernement.
« Le gouvernement devrait résoudre le problème du pouvoir d’achat en augmentant les salaires », a-t-il ajouté.
Il a ajouté que Macron « ne peut pas répéter ce qu’il a fait en 2017, quand il a considéré que tous ceux qui ont voté pour lui étaient d’accord avec son programme. »
Il a déclaré que la Confédération appellerait les travailleurs à maintenir la pression sur Macron dans les rues et par des grèves après les rassemblements du 1er mai.
Il a poursuivi : « S’il n’y a pas de pression sur le président, il se sentira libre de mettre en œuvre des réformes antisociales. »