L’envoyé des Nations Unies en Libye, Abdulaye Bathili, a déclaré (samedi 11-3-2023) que si une feuille de route et des lois électorales claires sont en place d’ici juin, il est possible d’organiser des élections générales d’ici la fin de l’année.

Le processus politique visant à mettre fin au conflit qui sévit en Libye depuis plus de dix ans est au point mort depuis que les élections prévues pour décembre 2021 n’ont pas eu lieu, en raison de différends sur l’éligibilité des principaux candidats.

Le mois dernier, Bathilli a annoncé une nouvelle initiative pour sortir de l’impasse en créant un comité de pilotage pour permettre au pays d’organiser des élections, qui sont considérées comme essentielles à toute paix durable.

Il a déclaré lors d’une conférence de presse à Tripoli aujourd’hui, samedi, que les deux organes législatifs, la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État, ont accepté de former un comité conjoint composé de six membres de chacun d’entre eux pour rédiger des lois électorales, ajoutant qu’ « il n’y a aucune raison pour un délai supplémentaire ».

Mais les deux chambres ont passé des années à négocier le système politique sans se rapprocher de la tenue des élections qui conduiraient à leur remplacement.

La Chambre des représentants a été élue en 2014, tandis que le Haut Conseil d’État a été formé dans le cadre d’un accord politique de 2015 à partir des membres d’un parlement élu en 2012.

Le gouvernement intérimaire libyen, qui a pris ses fonctions début 2021 dans le cadre d’un plan de paix soutenu par l’ONU, était censé durer jusqu’aux élections prévues en décembre de la même année, et sa légitimité est aujourd’hui contestée.

« Les accords intérimaires successifs, les gouvernements de transition sans fin et les législatures sortantes sont une source d’instabilité », a déclaré Bathili.

La Libye a connu peu de paix depuis qu’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011 a renversé Mouammar Kadhafi. Depuis 2014, le contrôle politique du pays est divisé entre des factions rivales à l’est et à l’ouest, et la dernière grande vague de conflit a pris fin en 2020.