Le ministère biélorusse de la Défense a confirmé mardi qu’il était prêt à répondre à toute provocation militaire à ses frontières, annonçant qu' »une grande concentration de l’armée ukrainienne est présente près de nos frontières ».

« Nous mènerons 150 exercices militaires conjoints avec les forces russes en 2023 », a déclaré le ministère biélorusse de la Défense.

Jeudi, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a révélé l’état dans lequel son pays entrerait en guerre aux côtés de la Russie.

Loukachenko a été cité par l’agence de presse officielle Belta comme disant qu’il n’ordonnerait à ses troupes de combattre aux côtés de la Russie que si un autre pays lançait une attaque contre son pays.

Loukachenko a déclaré lors d’une conférence de presse: « Je suis prêt à me battre avec les Russes du territoire de la Biélorussie dans un seul cas: si même un soldat vient sur le territoire de la Biélorussie pour tuer mon peuple. »

Il a ajouté « S’ils attaquent la Biélorussie, la réponse sera la plus violente et la guerre prendra une nature complètement différente ».

Une vague d’activités militaires et d’exercices aériens conjoints entre la Russie et la Biélorussie plus tôt cette année a ravivé les craintes que Minsk puisse être sur le point de jouer un rôle plus important dans le conflit entre Moscou et Kiev.

Début février, le président russe Vladimir Poutine a demandé à son gouvernement de négocier avec Minsk pour établir des centres d’entraînement militaire conjoints avec la Biélorussie.

Poutine a chargé les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de négocier avec leurs homologues biélorusses pour mettre en place les centres, sans donner plus de détails.

La Russie a maintenu environ dix mille soldats en Biélorussie et les deux pays ont régulièrement mené des exercices conjoints dans le cadre de leur alliance militaire.