Les États-Unis envisagent d’imposer de nouvelles sanctions aux sociétés de surveillance chinoises, en raison de leurs ventes aux forces de sécurité iraniennes, d’autant plus que les autorités iraniennes s’appuient de plus en plus sur la technologie pour réprimer les manifestations, selon des responsables informés.
Dans le détail, les autorités américaines sont en pourparlers sur les sanctions, selon les responsables, concentrés sur Tiandy Technologies, un fabricant d’équipements de surveillance basé dans la ville de Tianjin, dans l’est de la Chine, dont les produits ont été vendus à des unités des gardiens de la révolution iraniens, selon le Wall Street. Journal.
Les responsables ont également déclaré que le département d’État et le département du Trésor envisageaient des sanctions contre Tiandi.
Si cette mesure est mise en œuvre, elle pourrait exposer l’entreprise au risque d’être coupée du système financier américain et perturber sa capacité à faire des affaires en dollars américains.
Elle a contribué à réprimer les manifestations
De son côté, le Département d’Etat s’est refusé à tout commentaire sur la possibilité d’imposer des sanctions aux sociétés de surveillance chinoises. Et elle a déclaré dans un communiqué qu’elle « n’hésitera pas à tenir les personnes et entités responsables de soutenir les violations des droits de l’homme », selon le journal.
Les plates-formes de surveillance Tiandi, qui combinent des caméras de télévision en circuit fermé, la reconnaissance faciale et d’autres capacités d’analyse avancées, ont été vendues à des unités des Gardiens de la révolution et du Basij, à la lumière des récentes manifestations.
Tandis que la police iranienne à Téhéran proposait à la télévision d’Etat l’utilisation de caméras de surveillance en réseau pour identifier, suivre et arrêter les manifestants.
Punition des femmes qui ne portent pas de voile
Les forces de sécurité iraniennes envisagent désormais d’utiliser les technologies chinoises pour détecter et punir les femmes qui ne portent pas le hijab, selon un responsable iranien et un conseiller du CGRI.
Les exportations vers l’Iran sont incluses dans une catégorie douanière couramment utilisée pour les systèmes de surveillance chinois, à savoir les « autres équipements d’enregistrement et de reproduction vidéo », car elles ont plus que doublé en 2022 par rapport à l’année précédente pour atteindre 89,2 millions de yuans, soit 13,3 millions de dollars, selon données officielles des douanes chinoises.
Il est à noter que les États-Unis ont imposé de nombreuses sanctions aux personnes et entités en Iran impliquées dans la répression des manifestations qui ont éclaté dans le pays depuis septembre dernier, suite au meurtre de la jeune femme, Mahsa Amini, aux mains de la police des mœurs.