Le responsable des droits de l’homme des Nations Unies a déclaré que le gouvernement iranien utilise la peine de mort comme une arme pour semer la peur parmi les citoyens et éliminer la dissidence, ajoutant que les exécutions équivalaient à des « assassinats mandatés par l’État ».
« Transformer une procédure pénale en une arme pour punir des personnes pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, comme ceux qui ont participé à des manifestations ou les ont organisées, équivaut à un meurtre sanctionné par l’État », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué, expliquant que le les exécutions ont violé le droit international des droits de l’homme.
L’Iran a pendu deux hommes samedi pour avoir tué un membre du personnel de sécurité lors des manifestations nationales, et d’autres ont été condamnés à mort depuis lors. Le communiqué indique que le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a reçu des informations sur l’exécution imminente de deux autres personnes.
Lundi, le Canada a imposé de nouvelles sanctions contre l’Iran pour violations des droits humains, pour la troisième fois consécutive, après que Mahsa Amini a été tuée par la police des mœurs.
Le gouvernement canadien a déclaré que les nouvelles sanctions contre l’Iran incluaient deux individus et 3 entités en raison de violations des droits de l’homme.
L’agence de presse iranienne Mizan a rapporté lundi que la justice iranienne avait condamné à mort trois manifestants antigouvernementaux accusés de « moharebeh », au mépris des critiques internationales croissantes contre la répression brutale des manifestants par l’Iran.
« Le régime iranien doit cesser sa répression brutale des manifestations », a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères Melanie Jolie dans le communiqué.
Le 2 décembre, le gouvernement canadien a imposé de nouvelles sanctions à l’Iran, sur fond de répression des manifestations par ce dernier.
À l’époque, les sanctions visaient quatre personnes et cinq entités liées aux « violations systématiques des droits de l’homme par Téhéran » et aux mesures qui « menacent la paix et la sécurité internationales », selon Reuters.