Drapeau de l'Union européenne
L’Union européenne envisage des options juridiques pour désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien comme une organisation terroriste, selon un rapport du Financial Times britannique.
Cette décision est une réponse à la fourniture par l’Iran à la Russie de drones à utiliser dans la guerre contre l’Ukraine et à la répression violente des autorités iraniennes contre les manifestations nationales.
La France et l’Allemagne ont exprimé leur soutien à la mesure lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères la semaine dernière, ont déclaré au journal quatre responsables proches des discussions.
Le service juridique de l’UE formulera l’avis des 27 États membres sur la légalité de l’action dans les trois prochaines semaines.
Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’UE, a déclaré : « Oui, certains États membres soutiennent cette proposition. Nous nous attendons à ce que beaucoup l’approuvent. »
L’administration de l’ancien président américain Donald Trump a désigné le CGRI comme une organisation terroriste en 2019, tandis que le Royaume-Uni mène déjà son propre examen pour déterminer s’il convient de faire de même.
La position de l’Allemagne et de la France sur cette question est très importante car les deux pays ont participé à l’accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les puissances mondiales.
La décision du Parlement européen la semaine dernière de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien sur la liste des organisations terroristes a révélé des divergences délicates et sensibles entre les gouvernements du continent européen sur la manière de traiter avec le régime iranien et ses institutions militaires et de sécurité les plus importantes.
Lors de sa session du 19 janvier à Strasbourg, en France, le Parlement européen a massivement exigé l’inclusion du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien dans la liste des organisations terroristes du bloc.
Le Parlement européen a adopté cette résolution en réponse à la violence excessive du CGRI contre les manifestants dans diverses villes iraniennes, à l’utilisation par la Russie de drones iraniens pour attaquer l’Ukraine et aux interventions régionales du CGRI, mais cette résolution n’est pas contraignante.