Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a exhorté (mercredi 15-2-2023) la Turquie, membre de l’OTAN, à accepter les demandes de la Finlande et de la Suède de rejoindre le bloc de défense en même temps.
« Je les ai appelés depuis des mois à accepter les deux en même temps », a-t-il déclaré aux journalistes, ajoutant qu’ « en fin de compte, c’était à la Turquie de décider d’accepter ou non l’adhésion des deux pays en même temps…. Il s’agit d’une décision turque. »
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’oppose à la demande de la Suède, notamment en raison de l’hébergement, selon lui, d’éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans son pays, qu’Ankara classe parmi les groupes terroristes.
L’adhésion des deux pays renforcera le front nord-est de l’alliance à un moment charnière où celle-ci est engagée dans une confrontation avec la Russie.
La Suède et la Finlande ont longtemps été neutres, mais elles cherchent maintenant à être protégées par la clause de défense collective de l’alliance.
La Finlande a une frontière de 1 300 km avec la Russie, et l’île suédoise de Gotland est située à 300 km du quartier général de la flotte russe en mer Baltique, dans l’enclave de Kaliningrad.
La Turquie a rompu ses relations diplomatiques et commerciales avec l’Arménie en 1993 pour montrer son soutien à l’Azerbaïdjan, qui menait une bataille sans succès contre les séparatistes arméniens dans la région contestée du Haut-Karabakh.
Mais la Turquie et l’Arménie sont aussi fondamentalement en désaccord au sujet des plus de 1,5 million de personnes qui, selon l’Arménie, ont été tuées en 1915 par l’Empire ottoman et qu’elle qualifie de génocide.
La Turquie admet que de nombreux Arméniens qui vivaient dans l’Empire ottoman ont été tués lors d’affrontements avec les forces ottomanes au cours de la Première Guerre mondiale, mais elle s’oppose au chiffre avancé par l’Arménie et nie que leur massacre ait été systématique.