La France et la Grande-Bretagne
La Grande-Bretagne verse à la France 480 millions de livres (577 millions de dollars) sur trois ans pour tenter d’arrêter les migrants voyageant dans de petites embarcations à travers la Manche, afin d’aider à financer l’augmentation des patrouilles, l’utilisation de drones et la mise en place d’un centre de détention.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président français Emmanuel Macron, lors d’un sommet visant à reconstruire les relations après des années de querelles sur le Brexit, ont déclaré que les deux parties avaient convenu de diriger les affaires en étroite collaboration.
Rishi Sunak a décidé de faire de l’arrêt des arrivées par bateau l’une de ses cinq priorités, après que le nombre de migrants arrivant sur la côte sud de l’Angleterre a dépassé les 45 000 l’année dernière, soit une augmentation de 500 % au cours des deux dernières années.
« Il est temps de commencer à nouveau », a déclaré Macron.
Parmi les termes du nouvel accord, la Grande-Bretagne contribuera au financement d’un centre de détention en France, tandis que Paris déploiera davantage de personnel de sécurité français et de technologies de pointe pour patrouiller sur ses plages. Les deux pays chercheront à travailler avec les pays situés sur les routes préférées des trafiquants d’êtres humains.
Les deux pays ont indiqué que le financement serait effectué en plusieurs versements, et que la France y contribuerait beaucoup plus que la Grande-Bretagne.
« Je partage les mêmes convictions qu’Emmanuel », a déclaré Sunak. « Les gangs criminels ne devraient pas décider qui vient dans notre pays. Quelques semaines après notre entrée en fonction, nous avons conclu le plus grand accord jamais conclu concernant les petits bateaux, et aujourd’hui, nous avons porté notre collaboration à un niveau sans précédent pour relever ce défi commun. »
La tension prévaut dans les relations entre les deux pays depuis que la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’Union européenne en 2016, mais ces relations ont été renforcées après le soutien des deux pays à l’Ukraine depuis l’invasion russe. Lors de la réception de Sunak par Macron au palais de l’Élysée, des sourires sont apparus sur les visages des deux dirigeants, qui se sont échangé des tapes sur les épaules.
Les deux dirigeants, tous deux anciens banquiers d’affaires, accompagnés de sept ministres de chaque côté, ont rencontré des chefs d’entreprise des deux pays afin de renforcer leurs relations économiques.
Cette rencontre intervient également alors que les relations entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne s’améliorent grâce au cadre de Windsor, un nouvel accord avec l’Union visant à résoudre les problèmes liés aux accords commerciaux de l’Irlande du Nord après le Brexit.
Plus tard dans le mois, le roi Charles se rendra également en France pour sa première visite d’État en tant que monarque.