Alors que les espoirs de trouver des survivants en Syrie s’amenuisent, la question de la distribution de l’aide humanitaire suscite un large débat international, sur fond d’accusations selon lesquelles le régime d’Al-Assad s’en est emparé et que seule une petite partie est parvenue aux personnes touchées qui affrontent leur sort sur le terrain.

Alors que l’Observatoire syrien des droits de l’homme a révélé que le régime a stipulé la confiscation de la moitié de l’aide qui sort des zones de l’administration autonome ou du Croissant-Rouge kurde vers la campagne d’Alep.

une vidéo montrant une employée humanitaire a été diffusée sur les médias sociaux dimanche soir. L’employée allemande du Croissant-Rouge kurde, présent avec le convoi d’aide venant du nord-est de la Syrie vers Alep, a déclaré : « Le régime d’Al-Assad exige de lui livrer au moins la moitié de l’aide pour nous permettre d’entrer dans ses zones. »

موظفة ألمانية في الهلال الأحمر الكوردي متواجدة مع قافلة المساعدات القادمة من مناطق شمال شرق سورية باتجاه حلب، تقول: “نظام الأسد يشترط تسليمه نصف المساعدات على الأقل للسماح لهم بالدخول إلى مناطقه”.
طبعاً النصف الثاني يسرقه لاحقاً بعد دخولهم.#Syria #الأسد_لص_المساعدات pic.twitter.com/jF1eWoaJlM

— Fadi Obeid (@FadiAmro11) February 12, 2023

Le directeur de l’observatoire, Rami Abdel Rahman, a confirmé dans une précédente interview à Al-Arabiya que des aides étaient arrivées de divers pays arabes, appelant à l’existence d’un mécanisme pour les distribuer à ceux qui les méritent et non pour les voler.

Il convient de noter que le gouvernement du régime, qui fait l’objet de sanctions occidentales, avait précédemment confirmé que toute aide devait être coordonnée avec lui et être acheminée depuis l’intérieur de la Syrie, et non à travers la frontière turque vers les zones sous contrôle des combattants de l’opposition.

D’autre part, certains observateurs accusent Damas de diriger l’aide vers les zones qui lui sont loyales.