Le syndicat des propriétaires d’hôpitaux a tenu une réunion d’urgence présidée par le président du syndicat des propriétaires des hôpitaux privés, Suleiman Haroun, « pour discuter de la situation à la lumière de la hausse insensée du taux de change du dollar, qui est d’environ 90 000 LL. » Et le syndicat a souligné dans un communiqué : « La désintégration qui frappe l’État à tous les niveaux, et l’effondrement économique croissant qui en découle, mettent les hôpitaux au bord de l’extinction. »

Le syndicat a souligné que le ministre de la Santé « fait tout son possible pour éviter une catastrophe sanitaire », soulignant qu' »il ne peut se substituer à l’État tout entier, qui montre jour après jour son échec dans la gestion des affaires des citoyens. »

Il a ajouté : « La grève des employés de l’État, dont nous soutenons absolument les revendications, a provoqué le retard croissant du paiement des cotisations hospitalières, qui, même si elles ont été payées, ont perdu plus de 60% de leur valeur, ce qui rend les hôpitaux incapables de payer leurs dettes. »

Et le syndicat a poursuivi : « Tous les achats des hôpitaux sont devenus facturés en dollars ou son équivalent sur le marché noir, à un moment où leurs contrats avec les autorités officielles sont encore en livres libanaises, et ils sont donc exposés à une perte insupportable. »

Et Il a ajouté : « L’État a entrepris de mettre en place un indice qui conduit pratiquement à la dollarisation de tout, comme les médicaments, les fournitures médicales, le carburant, la nourriture et l’électricité… à l’exception des tarifs hospitaliers, ce qui est illogique, d’autant que l’hôpital achète toutes ces produits en dollars. De plus, l’hôpital paie en liquide, de sorte que la facture d’électricité du Liban est devenue une obligation pour les hôpitaux de la payer en liquide et non par chèque bancaire. »

Et il a conclu : « Pour ces raisons et d’autres encore, les hôpitaux ne voient pas de solution autre que la dollarisation de leurs factures selon un mécanisme qui préserve leurs droits et assure leur continuité et la possibilité d’acheter des médicaments et des fournitures médicales et non médicales pour sécuriser les traitements des patients. »