Le taux de change du dollar sur le marché noir a poursuivi son record cet après-midi, et a enregistré entre 95 500 et 96 000 livres libanaises pour un dollar.

Dans ce contexte, le chercheur et écrivain spécialisé dans les affaires financières et économiques, Bassel Al-Khatib, a indiqué dans une interview accordée à « Sawt Beirut International » que ce qui se passe aujourd’hui est attendu, en l’absence de toute décision, déclaration, ou mesure politique ou monétaire, en plus d’un horizon politique fermé.

Il a ajouté : « La confusion politique concernant l’approche des événements constitutionnels, et l’expansion de l’effondrement vers les marchés financiers et économiques, impose un rythme ascendant au marché noir du dollar, et ce dernier poursuit sa marche ascendante, à un rythme fluctuant, en termes de vitesse ou de lenteur, et rien n’aide à le freiner ».

Al-Khatib a poursuivi : « Les éléments de stabilité se sont perdus, en commençant par les institutions de l’État et le système judiciaire, et avec l’échec de l’autorité législative à élire un président de la République, ainsi qu’un gouvernement presque incompétent et un pays désarticulé, il est naturel que nous assistions à une montée incontrôlée du dollar ».

Il a également ajouté : « Il n’y a pas de facteurs limitant l’augmentation du taux de change du dollar américain sur le marché noir, et il n’y a pas non plus de réformes, et aucun accord n’a été conclu avec le Fonds monétaire international, qui demande des réformes au Liban, car si l’accord avait été conclu, le pays aurait regagné une partie de la « confiance » régionale, et en particulier celle des pays arabes, ce qui pourrait le ramener à des étapes qui ouvrent la voie à une certaine reprise économique ».